L’analepse comme opportunité narratologique dans le film La patrie d’abord de Thierry Ntamack. Get the full PDF
Aristide Sanama Nguillé …………………………………………………………….198-215
Cet article présente l’analepse (flash-back) comme opportunité technique
d’écriture cinématographique dans le film La patrie d’abord du
réalisateur-comédien Thierry Ntamack. Le film sorti en 2016 est
parsemé d’interruptions injustifiées du flot narratif principal, semant la
confusion sur les intentions du réalisateur. La question que cette
recherche pose est de savoir comment l’analepse peut contribuer à
l’intelligibilité d’un film tout en conservant son option pour une
esthétique par l’ellipse. L’objectif est de démontrer l’apport de ce procédé qui
rompt avec la linéarité dramaturgique du film. Il s’agit de penser au cours
du film La patrie d’abord, des plans et des scènes qui se sont déroulés
chronologiquement avant certaines actions et qui éclairent le spectateur
sur la projection mentale des sentiments des personnages. S’est donc le
recours à la rhétorique du souvenir par l’analepse qui est suggéré ici. Dans
une perspective sémiologique, la présente étude démontre que le marquage
énonciatif instauré par ces retours en arrière augmenterait l’intention de
l’auteur d’émouvoir, et à cet égard aussi, ferait preuve d’une maîtrise
narratologique. Pour conclure que le recours à cette figure de style ne relève
pas seulement d’un caractère décoratif, mais renforce également sur le plan
rhétorique le discours du film.
Keywords: analepse, flash-back, cinéma, narratologie, sémiologie,
rhétorique.