La Problématique du Marché de l’Art Contemporain Camerounais. Les Ventes aux Enchères des Tableaux Chrétiens de Marc Padeu

Notre propos dans cet article est de démontrer qu’il existe bel et bien une économie de la culture africaine et que le marché de l’art contemporain camerounais, bien qu’étant embryonnaire, s’inscrit dans cette économie en pleine expansion. En portant un regard sur le contexte de naissance et d’évolution de l’art contemporain, le constat est clair que celui-ci se déploie dans une dialectique mettant en exergue dédain et admiration de la part de la critique. Cependant, malgré la non unanimité dans sa perception, cet art actuel prend de plus en plus de l’ampleur sur l’échiquier du marché de l’art mondial. De jeunes artistes africains contemporains inscrivent désormais leurs noms en lettre d’or dans les galeries les plus en vue de l’heure, et les grandes maisons de vente comme Christi’s, Sothebis et Piasa, pour ne citer que celles-là, proposent parfois à prix d’or leurs œuvres aux différents publics. Dans ces circonstances, le jeune peintre Marc Padeu s’y invite et propose un registre tout à fait nouveau. Il réinterprète l’iconographie chrétienne du XIVe et XVe siècle en lui revêtant un visage neuf suivant les lois de l’esthétique contemporaine. Cette iconographie chrétienne exprimée dans un langage nouveau, est plutôt bien accueillie dans le marché de l’art contemporain.

Mots-clés :  Economie de la culture, marché de l’art contemporain, maisons de vente, impact économique.