Films camerounais et exotisme occidental

L’emploi du fonds esthético-culturel occidental semble une constance dans les films camerounais. Dès lors, à partir de quels aspects l’exotisme occidental s’y manifeste-t-il et à quels besoins répond-il ? Cet article ambitionne d’étudier quelques films camerounais et la manière dont la problématique de l’exotisme occidental s’y révèle. Aussi, l’approche proposée se veut un croisement entre le régime esthétique de l’art tel que présenté par Jacques Rancière et la sémiotique du cinéma d’après Francesco Casetti. Deux niveaux de développement constituent l’ossature de l’argumentation. Le premier examine l’exotisation des systèmes signifiants. Le second quant à lui, met l’accent sur l’emprunt d’un mouvement cinématographique occidental, à savoir la Nouvelle Vague. Il en découle que ces divers emprunts au patrimoine culturel et esthétique occidental, contribuent à rendre efficacement compte de l’intelligibilité du texte filmique
camerounais d’une part, et d’autre part, à créer une démarcation esthétique entre les cinéastes.

Mots-clés : Cameroun, exotisme, Occident, esthétique, culture.